Le cnam mag' #9 - page 9

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«
Au fil du temps, le Conservatoire a noué des liens très forts
avec l’Afrique. Nous y avons plusieurs centres d’enseigne-
ment, notamment en Côte d’Ivoire, au Maroc et à
Madagascar. Et je suis résolu à en ouvrir de nouveaux dans les
prochaines années, comme ce sera très prochainement le cas au
Sénégal. Il y a quelques jours, j’y ai accompagné le président
Emmanuel Macron qui souhaite restructurer et «ré-enchanter»
la relation entre la France et les pays africains en s’appuyant
notamment sur le Conseil présidentiel pour l’Afrique. En collabo-
ration étroite avec nos partenaires, acteurs français et africains
de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle, le
Conservatoire sera partie prenante de cette ambition et jouera
tout son rôle afin de renforcer les relations franco-africaines sur
l’éducation et la culture».
Olivier Faron
«
Monsieur le Président, votre élection incarne une pro-
messe de changement. Après avoir élu à la présidence la
première femme d’Afrique en 2005, les Libériens prouvent
à nouveau qu’ils sont un peuple audacieux, peut-être davantage
que bien des nations du continent européen. Ouvrir le champs des
possibles c’est aussi le leitmotiv de votre parcours professionnel.
C’est pourquoi vous illustrez aux yeux de la jeunesse du monde
entier, la capacité à forger son propre destin, loin des clichés, de
l’autocensure ou des représentations sociales. Si le choix de la
France pour votre premier déplacement hors d’Afrique est por-
teur de sens, celui de venir au Conservatoire, passé maître dans
l’art de créer des ponts entre des mondes qui se méconnaissent,
l’est peut-être encore d’avantage car il inscrit au cœur de votre
attention un bien commun qui transcende toutes les frontières : la
connaissance».
Frédérique Vidal
«
Le Liberia est le plus ancien des États africains. Pourquoi
le plus vieux pays d’Afrique n’a-t’il pas de pilotes de ligne ?
Pourquoi n’a-t’il pas d’ingénieurs ? Pourquoi, nous ne dis-
posions même pas d’un centre d’analyse capable de diagnostiquer
un malade touché par Ebola ? Parce que notre système éducatif
est mal en point et que nous ne disposons d’aucune infrastructure.
L’éducation ne représente en effet que 2 % de notre budget.
Aujourd’hui, je m’engage donc à faire beaucoup plus, à construire
des écoles pour permettre aux jeunes de se former, d’apprendre
un métier et de devenir ce qu’ils ont envie d’être. Oui, je crois en
l’éducation ! Je n’ai pas eu l’opportunité d’en profiter jeune mais,
après ma carrière sportive, je suis retourné à l’école car je savais
que c’était la clé du succès. J’ai validé un master, mais j’ai telle-
ment d’amis qui n’ont pas eu cette chance que je veux changer cela
pour que chaque jeune puisse se dire "c’est possible"».
George Weah
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