Master Stratégies économiques, numérique et données
29 mai 2024
L’ensemble des secteurs industriels et commerciaux peuvent constituer des débouchés pour les diplômés du master, en particulier les grandes entreprises disposant de données importantes, utiles pour le développement de leur stratégie. L’industrie du numérique propose bien entendu aussi de solides opportunités. C’est un secteur privilégié par nature, sans compter les enseignements du master sur les transformations technologiques et le traitement des données issues du Web.
Les 3 grandes compétences du master SEND
Analyse des stratégies économiques, d'innovation et d’emploi des entreprises
Il s’agit ici d’étudier l’environnement macroéconomique et concurrentiel des entreprises dans un contexte de mondialisation et de transformation numérique. Ce préalable permet de développer une méthodologie d'étude de secteurs d'activité pour révéler leurs mécanismes de fonctionnement et les grandes tendances observées pour anticiper leurs évolutions.
Collecte et analyse de données (sous R, SAS, Python)
Ce point entend analyser et interpréter les données pour éclairer les choix stratégiques des acteurs publics et privés. L’enjeu est de collecter des informations en extrayant les contenus Web via un script ou en créant des questionnaires en ligne pour analyser les comportements des usagers.
Synthèse et communication des résultats des études à l'écrit et à l'oral
Ici, on identifie les outils en ligne de recherche d'information quantitatives (indicateurs, données) et qualitatives (littérature institutionnelle et académique) et on réalise une synthèse sur une thématique donnée. Il s’agit ensuite de mettre en forme et structurer l’étude afin de la communiquer en interne par voie écrite et/ou orale.
* « L'économétrie est un outil d'analyse quantitative permettant de vérifier l'existence de certaines relations entre des phénomènes économiques et de mesurer concrètement ces relations sur la base d'observations de faits réels. » (Éric Dor, économiste)
3 QUESTIONS À THIBAULT, ANCIEN ÉTUDIANT DU MASTER SEND
Comment s’est passée votre formation ? A-t-elle répondu à vos attentes ?
Ma formation, en cours du soir et le samedi, s'est déroulée sur le temps long. Initialement prévue sur trois ans – une année pour le master 1 et deux pour le master 2 en raison de la densité des cours et des matières, ma promotion s'est vu accorder une année supplémentaire pour la rédaction des mémoires à cause de la crise sanitaire. J'ai choisi des UE qui m'ont permis de personnaliser mon parcours en un savant équilibre d'économie, de gestion et de finance avec une touche pratique d'analyse des données à l'aide de langages de programmation tels que R, Python ou SAS.
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Professionnellement, cette formation vous a-t-elle permis d’atteindre vos objectifs ? Lesquels ?
J'ai travaillé dans la postproduction audiovisuelle pendant une dizaine d'années avant de vouloir évoluer vers d'autres horizons. J'avais une appétence pour le numérique, mais peu de connaissances théoriques en sciences sociales. Cette formation m'a permis de développer des compétences en analyse économique et en manipulation des bases de données. Ainsi, j'ai pu intégrer un laboratoire de sciences économiques, le CERNA, puis la direction des études du Conseil supérieur de l'audiovisuel où j'ai pu mettre en application les concepts d'économétrie* enseignés dans le master SEND. Aujourd'hui, je suis chargé de mission « économie des plateformes » à l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom, ex-CSA), poste dans lequel je produis des analyses qualitatives avec une forte dominante juridique. Il me semble que cette formation au Cnam m'a appris des concepts fondamentaux et une méthodologie qui m'ont permis de nourrir mes compétences pendant et au-delà de la période du master, ainsi que des outils techniques valorisés par l'industrie et les administrations publiques.
Que diriez-vous à quelqu’un qui serait tenté d’entrer à son tour dans le master ?
Le master SEND est exigeant et ne cède pas à la facilité. Il faut arriver à trouver un juste équilibre entre vie professionnelle, vie personnelle et formation, ce qui est loin d'être évident quand on est parent. Toutefois, l'équipe enseignante est à l'écoute et prend en compte les inévitables aléas. Obtenir un diplôme en fin de parcours n'en est que plus valorisant ; un objectif qui permet de conserver sa détermination tout au long du cursus.
Lire aussi l'entretien avec Tanguy, ancien élève du master Send
Comment s’est passée votre formation ? A-t-elle répondu à vos attentes ?
La formation a été difficile pour moi, car j'ai décidé de la faire en un an au lieu de deux (qui est le rythme le plus recommandé). J'ai failli abandonner à mi-parcours, car la cadence était trop soutenue. Mais cela valait le coup de persévérer. J’ai été ravi du contenu du master et des multiples enseignants et intervenants que nous avons rencontrés. Il y a aussi une certaine fierté quant au fait d'être allé au bout du chemin et de m'être dépassé.
Professionnellement, cette formation vous a-t-elle permis d’atteindre vos objectifs ? Lesquels ?
Pour l'instant, je n'ai pas encore exploité professionnellement le contenu du master. Je bute encore sur la marche de la « première expérience » à avoir pour être pertinent en recrutement. Aujourd'hui, je travaille comme Data Analyst. Je capitalise tout de même sur la dimension « numérique et données » du master SEND, mais je souhaiterais exploiter davantage la composante « stratégies économiques ».
Que diriez-vous à quelqu’un qui serait tenté d’entrer à son tour dans le master ?
J'encourage toute personne motivée à se lancer dans ce challenge. Ce master est porté par une équipe enseignante très compétente et bienveillante. Je crois par ailleurs que le contenu de la formation est très actuel et cohérent avec les attentes du marché.