4L Trophy 2016 : Laetitia Flamard revient avec nous sur ces 7 jours d'aventure !

Deux semaines après son retour sur le sol français, Laetitia Flamard, doctorante au CRTD et « moitié » de l’équipage 784 SOLID’R4ID, nous raconte son aventure. Passage émouvant de la ligne d’arrivée, soirée de clôture, retour en France… Elle nous donne aussi ses impressions sur cette semaine intense et sportive de course au bout de laquelle, avec son coéquipier Cyril Arrivets, ils se sont classés à la 11ème place sur 1 332 4L engagées dans l’épopée !

Raconte-nous la dernière étape et l’arrivée à Tazarine…
Tazarine marquait la fin de la course sur pistes donc, l’un des moments les plus émouvants de l’aventure ! Disons que dès le petit-déjeuner, c’est du sable que nous avons mangé… En effet, au cours de la matinée nous devions traverser cinq bacs à sable ; de véritables pièges à ensablement. Nous ne nous sommes enlisés qu’une seule fois mais avons aidé, lors des quatre autres passages, les équipages-copains qui faisaient route avec nous et qui ont eu moins de chance. Ensuite nous avons eu la bonne idée de prendre un raccourci afin de gagner des kilomètres par rapport à ce qui était prévu par le road book ; très concrètement nous avons quitté la piste pour traverser des immenses champs de cailloux. C’était une bonne idée jusqu’à ce que l’on tombe, sur les derniers kilomètres, sur un bac à sable dit « cassé » particulièrement difficile à passer pour nos voitures… Heureusement, une nouvelle fois, les dix équipages faisant la route ensemble se sont entraidés ; ainsi nous avons « gagné » pas mal de kilomètres.

Nous sommes arrivés à Tazarine en fin de journée avec le sentiment du devoir accompli et une certaine émotion car s’il restait la liaison routière jusqu’à Marrakech à faire, la fin des pistes marquait d’une certain façon la fin de « l’aventure ».


Reste donc la dernière étape. Dans quel état d’esprit avez-vous pris la route ?
Après une première pause ; une vraie pause (c’est-à-dire non destinée à déplacer du sable et pousser la voiture), nous avons repris la route tranquillement. Je dis tranquillement mais nous avons quand même dû, de nuit, franchir le col de Tichka, le point culminant du Maroc (2 250 mètres d’altitude) et en 4L, ce n’est pas de tout repos. Et puis pas franchement tranquillement niveau bruit car sans silencieux, notre 4L s’apparentait plus à un buggy qu’à une voiture ! Bref, l’arrivée à Marrakech a été un soulagement car elle mettait fin à deux jours de courses très éprouvants. Et puis le lendemain, nous avons eu le temps de nous promenait et faire un peu de tourisme. Enfin… après avoir réparé notre pot d’échappement, évidemment !


Silencieux, pot d’échappement. Peux-tu nous expliquer, à nous néophytes, ce qui s’est passé et les conséquences que ça a eu ?
Le 25 mars, au cours d’une étape de piste, nous avons fendu notre pot d’échappement. Au début, nous entendions comme un bruit de tondeuse qui s’est petit à petit transformé en bruit de moto ! Le silencieux venait de rendre l’âme. Et le pot d’échappement ne tenant plus qu’à une vis, nous avons fini par le mettre dans le coffre et roulé deux jours sans. Le problème est que du coup, roulant fenêtres ouvertes, nous nous sommes à moitié intoxiqués aux gaz d’échappement !


11ème sur 1 132 équipages, c’est une belle victoire !
En effet ! Et loin de nos prévisions même les plus optimistes. Sur les 1 132 voitures réunies sur la ligne de départ biarroise, 1 099 ont finalement passé la ligne d’arrivée. Nos prévisions les plus optimistes, nous plaçaient dans le top 20 mais de façon plus raisonnable, nous visions le top 50. Donc oui, c’est une belle victoire. C’est juste dommage que nous ayons manqué le top 10 à un point près… La prochaine fois !


La prochaine fois ?
Eh oui, nous aimerions retenter l’aventure l’an prochain si nos agendas le permettent. En tout cas si c’était à refaire, nous n’hésiterions pas une seconde !


Vu l’enthousiasme, vous ne deviez pas avoir envie de rentrer en France...
Oh non ! Pendant une semaine, nous avons, tous les jours, vécu des sensations fortes et des situations parfois compliquées mais toujours excitantes. Et puis le 4L Trophy c’est une vraie aventure humaine. Le terme est galvaudé mais c’est ça : partager tous ces moments intenses avec des gens que nous ne connaissions pas une semaine avant et qui sont devenus de vrais amis. Au retour, nous avons même fait un détour par Poitiers afin de rendre visite, chez lui, à un de nos équipages-copains… Partager problèmes mécaniques, diaboliques ensablements et bivouacs, ça rapproche !


Comment étaient les conditions de vie au bivouac ?
En dehors de l’absence de douches et de la surutilisation de lingettes pour bébé, plutôt pas mal. Disons que notre principale difficulté a été le pliage de la célèbre « tente 2 secondes » de Decathlon© qui ne prend peut-être que deux secondes à déplier mais plus d’une demi-heure à ranger pour les non-initiés !
L’ambiance y était plutôt festive et en dehors des deux jours où nous sommes arrivés très tard au bivouac et n’avions qu’une seule envie, aller nous coucher, les soirées se passaient au coin d’un feu de camp, autour d’un repas roboratif à se raconter, entre équipages, sa journée et ses aventures.


Quel a été le pire moment de l’aventure ?
L’attente pour prendre le ferry à Gibraltar. Une tempête maritime empêchait le bateau de larguer les amarres et c’est en tout dix heures que nous avons dû attendre avant de pouvoir naviguer. Arrivés à Rabat, on nous a dit : « rendez-vous dans une heure ». Nous avons donc entamé la course après une nuit blanche interminable d’attente !


Si tu ne devais retenir qu’une seule chose ?
L’arrivée à Tazarine, tellement chargée d’émotion…


Enfin ne l’oublions pas : comment se porte votre 3ème co-équipière ?
S’il y un peu de travail mécanique, notre 4L et notre mini-4L, la mascotte, sont au top et prêtes pour se relancer dans l’aventure !

 

 

Les remerciements de Laetitia et Cyril
Nous tenions à tous vous remercier car sans vous toutes cette aventure n’aurait pas été possibles.
Nos deux écoles le Cnam et le CFA IGS,
Les entreprises qui nous ont fait confiance depuis près d'un an : Manulav, Olivier Vignal, Champagne Gasmar, Nouxe Productions, Pilote, le groupe TFE, Tactical Equipements, le groupe Falières Nutrition, Bosch Outillage, Skil, Ntn Snr, Facom, Cogesman, 4L PARTS, La Rose des sables, BM92, la fondation du PSG, Heller Joustra, Sébastien Sauvadet, Sncf au féminin, Les Prolongations, Goujon Christophe, Axiom Graphic, Le Dernier Métro, AlgoLinked, Défi Performance,
Seb, notre préparateur en chef sans qui nous ne serions pas partis,
Le Grand Cercle, Le centre commercial de l'Oseraie, et l’organisation du 4L International qui nous ont permis de présenter au plus grand nombre notre projet par le biais d’expositions,
Nos familles, amis, collègues pour leurs encouragements et contributions et qui connaissent maintenant tous les recoins de cette fabuleuse épopée,
Les personnes qui ont suivis notre page, telles les pages d'un livre que nous avons cherché à écrire ensemble,
Et n’oublions pas les personnes qui ont partagés avec nous ces jours d’aventure : Guillaume et Lucas alias la « Smart 4L » sans qui nous serions restés sur le bas-côté plus d’une fois, mais aussi Daphné & Benoit, Zoé & Salomé, Amandine & Maelle, Inès & François, Thomas & Sarah,
Et enfin, « Les Mike », les mécanos qui nous ont aidé sur le bord de la route et ceux du lycée de mécanique sans qui, nous serions peut-être remontés sans silencieux !