Catherine Langlais
Directrice adjointe R&D, Saint-Gobain Matériaux innovants
« J'ai beaucoup hésité entre des études de lettres et des études de sciences. En1972, j'étais en classe préparatoire quand a eu lieu un événement très marquant pour les femmes de ma génération: l'école Polytechnique et les écoles des Mines ont été ouvertes aux filles. Anne Chopinet est entrée major de l'école Polytechnique et je me suis dit que non seulement les filles pouvaient devenir ingénieures, mais qu'elles pouvaient être parmi les meilleurs! Cela a renforcé mon envie d'intégrer une école d'ingénieurs. J'en ai gardé l'idée que les modèles étaient quelque chose de très important. J'ai fait toute ma carrière dans le monde industriel et lorsque j'ai occupé des postes à responsabilités, je me suis toujours efforcée d'être exemplaire, de manière à montrer aux chercheuses que les femmes pouvaient s'épanouir dans les sciences et y faire des carrières tout à fait similaires à celles des hommes, tout en ayant des enfants et une vie privée heureuse. En sortant de l'école des Mines, très attirée par tout ce qui avait trait à l'énergie et aux matériaux associés, je suis allée en Californie pour me spécialiser dans le domaine de l'énergie solaire. Le secteur n'était pas encore assez mûr et je suis rentrée en France, dans un grand groupe industriel qui m'a proposé de travailler sur l'amélioration des performances énergétiques des bâtiments. Le côté appliqué de la recherche industrielle m'a plu, je pouvais travailler sur des produits qui allaient être utiles aux gens. L’innovation demande de plus en plus d’interdisciplinarité, c'est la diversité de genre et de culture qui permet souvent de faire naitre des idées nouvelles. J'ai été longtemps directrice d'un grand centre de recherche où je travaillais avec des équipes très multidisciplinaires. Pour encadrer des équipes, il faut bien sûr avoir des compétences scientifiques, mais aussi de l'écoute, de la créativité et de l'attention envers les personnes et les besoins du client.»
« J'ai beaucoup hésité entre des études de lettres et des études de sciences. En1972, j'étais en classe préparatoire quand a eu lieu un événement très marquant pour les femmes de ma génération: l'école Polytechnique et les écoles des Mines ont été ouvertes aux filles. Anne Chopinet est entrée major de l'école Polytechnique et je me suis dit que non seulement les filles pouvaient devenir ingénieures, mais qu'elles pouvaient être parmi les meilleurs! Cela a renforcé mon envie d'intégrer une école d'ingénieurs. J'en ai gardé l'idée que les modèles étaient quelque chose de très important. J'ai fait toute ma carrière dans le monde industriel et lorsque j'ai occupé des postes à responsabilités, je me suis toujours efforcée d'être exemplaire, de manière à montrer aux chercheuses que les femmes pouvaient s'épanouir dans les sciences et y faire des carrières tout à fait similaires à celles des hommes, tout en ayant des enfants et une vie privée heureuse. En sortant de l'école des Mines, très attirée par tout ce qui avait trait à l'énergie et aux matériaux associés, je suis allée en Californie pour me spécialiser dans le domaine de l'énergie solaire. Le secteur n'était pas encore assez mûr et je suis rentrée en France, dans un grand groupe industriel qui m'a proposé de travailler sur l'amélioration des performances énergétiques des bâtiments. Le côté appliqué de la recherche industrielle m'a plu, je pouvais travailler sur des produits qui allaient être utiles aux gens. L’innovation demande de plus en plus d’interdisciplinarité, c'est la diversité de genre et de culture qui permet souvent de faire naitre des idées nouvelles. J'ai été longtemps directrice d'un grand centre de recherche où je travaillais avec des équipes très multidisciplinaires. Pour encadrer des équipes, il faut bien sûr avoir des compétences scientifiques, mais aussi de l'écoute, de la créativité et de l'attention envers les personnes et les besoins du client.»
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