Quizz : Tour d’Ivoire ou pépinière d’innovations? Découvrez le vrai visage du made in Cnam !
Entre ses termes techniques incompréhensibles au commun des mortels et ses traditions d’un autre temps, le petit monde académique semble bien loin de nos préoccupations quotidiennes… et si le Cnam vous persuadait du contraire ? Dès sa fondation en 1794 par l’Abbé Grégoire, le Conservatoire a toujours eu à cœur de sortir la science de sa tour d’ivoire pour la plonger au cœur de la société et la rendre accessible à chacun.e. Pour preuve, nombre d’innovations qui font aujourd’hui partie de notre quotidien sont nées dans les labos du Cnam, qui continuent chaque jour de conjuguer notre quotidien au futur avec des innovations révolutionnaires…
Laissez-vous surprendre en 10 questions (une seule réponse attendue), validez, puis vérifiez vos connaissancese en consultant les réponses ci-contre.
Découvrez les réponses aux questions du quizz !
Réponse question 1
Bonne réponse : réponse c.
Au fil de l’histoire et parfois de manière concomitante, le terme de « conservatoire » a eu plusieurs significations : au sens étymologique, il désigne dès le XVIe siècle les écoles de musique, tandis qu’on le retrouve au XIXe siècle comme un synonyme du « Mont de Piété »… ou encore pour désigner tout établissement dont la vocation est de conserver et enseigner des éléments de culture artistique et/ou techniques. C’est donc bien dans ce dernier sens que s’inscrit la vocation de l’Abbé Grégoire, et qui permet d’inscrire la spécificité du Conservatoire par rapport à l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur.
Réponse question 2
Bonne réponse : réponse c.
En 1783, Louis XVI achète l'hôtel de Mortagne, dans l'actuelle rue de Charonne, pour y établir "le cabinet des mécaniques du roi", un musée industriel ouvert au public, l'ancêtre du Musée des arts et métiers. L'Hôtel de Mortagne a abrité la fin de vie de Jacques Vaucanson, ses automates et ses métiers à tisser. Aujourd’hui l’hôtel de Mortagne, lôti en coproriété, est enclavé entre 2 immeubles et n’a aucune façade sur rue.
Réponse question 3
Bonne réponse : réponse c.
La robe universitaire remonte aux origines de l’Université, puisqu’elle est portée depuis le XIIIe siècle par l’ensemble du personnel de l’Université. Au fil du temps, elle devient toutefois réservée aux seuls enseignants et c’est Napoléon qui fixe son « code couleur » en 1804 : rouge écarlate pour les juristes, rouge cramoisi pour les médecins, amarante pour les scientifiques, jonquille pour les littéraires, violet pour les théologiens, rouge saumon pour les pharmaciens. Largement tombée en désuétude, elle est aujourd’hui seulement portée à l’occasion de grandes occasions : soutenances de thèses, décorations ou encore conférences inaugurales.
Réponse question 4
Bonne réponse : réponse c.
Si l’Eglise a cherché pendant des siècles à exercer son influence sur l’élaboration des savoirs scientifiques, l’enseignement en Université a toutefois toujours été délivré par des laïcs. De nos jours, les termes de « science » et de « docteur » sont très souvent assimilés à des enjeux de santé publique et à l’exercice de la médecine. Et pour cause, en France, seuls les médecins sont appelés « docteurs » dans l’usage commun. Toutefois, il ne s’agit là que d’une habitude de langage, car le titre de docteur existe pour l’ensemble des disciplines présentes à l’Université. Dans d’autres pays, comme en Allemagne, le titre de docteur est d’ailleurs attribué dans l’usage courant à toute personne justifiant de ce diplôme, quelle que soit la discipline, en signe du prestige lié à ce titre universitaire.
Réponse question 5
Bonne réponse : réponse b.
L’habilitation universitaire, désignée en France sous l’appellation « Habilitation à diriger des recherches » (DHR), désigne le plus haut titre universitaire existant en France et auquel peut prétendre une.e enseignant.e-chercheur.e expérimenté.e. A l’issu de la rédaction d’un nouveau travail de thèse, le ou la titulaire d’une HDR se voit reconnaître par l’obtention de ce titre la qualité et l’originalité de ses travaux de recherche ainsi que sa capacité à encadrer de jeunes chercheurs et des travaux de thèse de doctorat. Quant à la devise latine du Cnam, « Docet omnes ubique » dans sa forme correcte et complète, elle résume à elle seule la vocation de l’établissement depuis la fondation : « il enseigne à tous et partout ».
Réponse question 6
Bonne réponse : réponse c.
Aussi curieux que cela puisse paraître, une carrière entière ne suffit pas toujours à boucler ses travaux de recherche avant que sonne l’heure de la retraite. Aussi, l’éméritat est un titre honorifique qui peut être accordé à un.e enseignant.e-chercheur.e en considération de la qualité de sa carrière universitaire, lui permettant de poursuivre l’exercice de certaines activités universitaires ou académiques, telles que l’encadrement de thèses, la participation à des jurys ou encore l’organisation de séminaires.
Réponse question 7
Bonne réponse : réponse c.
Les apparences sont parfois trompeuses : si dans l’usage courant, le terme de « professeur » renvoie de manière générique à une fonction d’enseignement, le terme de « Professeur » avec une majuscule, ou « Professeur des Universités » dans sa
formule complète, désigne un grade et des fonctions particulières qui se distinguent de celles d’un maître de conférences : les deux exercent des fonctions d’enseignement et de recherche à l’Université, mais appartiennent à deux « corps » différents : après l’obtention d’une HDR et/ou d’un concours, l’enseignant-chercheur titulaire du grade de « Professeur des Universités » est en mesure d’encadrer des travaux de recherche, de diriger des UFR (unités de formation et de recherche), de présider une université ou encore d’assurer des missions d’expertise auprès du ministre de l’Éducation nationale.
Réponse question 7
Bonne réponse : réponse b.
Preuve s’il en faut que la recherche scientifique est indéniablement en prise avec son temps, l’invention de la composition des mines de crayon par Nicolas-Jacques Conté, membre du Conservatoire dès sa fondation en 1794, en est une histoire parlante. Soumise à un blocus économique par la Grande Bretagne, la France est privée de plombagine, le graphite utilisé pour la fabrication des mines de crayon depuis le XVIe siècle et importée depuis Outre-
Manche. Conté se voit alors chargé de mettre au point un ersatz, dont la formule reste inchangée depuis lors : un mélange de graphite et d’argile, cuit puis enserré entre deux demi-cylindres de bois de hêtre.
Réponse question 9
Bonne réponse : réponse c.
Aussi anecdotique que cela puisse paraitre, la métrologie est une discipline universitaire qui se penche depuis des siècles sur la définition et l’harmonisation à l’échelle mondiale de nos unités de mesure. A l’origine fondé sur un étalon physique, de légères variations ont pu être constatées au fil du temps et des reproductions du mètre étalon originel. Le nouveau système international (SI) entré en vigueur en mai dernier, dans lequel l’équipe de métrologues du Cnam a joué un rôle central, tend à pallier ces variations cruciales pour la précision de la recherche scientifique en basant la définition du mètre sur une loi de physique quantique appelée « constante de Bolzmann », qui permet de définir le mètre comme étant égal à la longueur du trajet parcouru dans le vide par la lumière pendant une durée de 1/299 792 458 de seconde. Pour en savoir plus sur l’adoption de la nouvelle définition du mètre, découvrez l’article de Marc Himbert, directeur scientifique du laboratoire de métrologie du Cnam, sur notre blog.
Réponse question 10
Bonne réponse : réponse b.
Premier établissement à créer une chaire de chimie des colorants, le Cnam propulse son ADN innovant dans l’industrie du XXIe siècle en hébergeant PILI, une start up qui a mis au point des colorants biosourcés, fabriqués en laboratoire par des cellules qui transforment le sucre en couleurs… Le résultat ? Des couleurs chatoyantes sans aucun rejet toxique et qui utilisent cinq fois moins d’eau que les colorants actuellement utilisés dans l’industrie textile. Encore un peu de patience, la fashion revolution est dans les tuyaux ! D’ici là, si vous souhaitez en savoir plus sur le projet PILI, découvrez l’interview de Guillaume Boissonnat, directeur scientifique de PILI, sur notre blog.