Justice environnementale et sociale à l'ère de la transition écologique
Code UE : ADD205
- Cours
- 8 crédits
- Volume horaire de référence
(+ ou - 10%) : 65 heures
Responsable(s)
Elisabetta BUCOLO
Public, conditions d’accès et prérequis
Conditions d'accès : Nécessite d'avoir un diplôme, titre, ou niveau Bac+3, ou une expérience significative, une fonction exercée en rapport avec les compétences attendues, correspondantes au certificat (3 ans d'expérience en qualité de salarié.e ou de bénévole) permettant leur validation
Public visé : Intervenant·e·s du secteur social et du secteur médico-social, chargé·e·s de projet en économie sociale et solidaire, travailleurs sociaux, bénévoles associatifs, accompagnateurs à l’insertion sociale, chargé·e·s de mission, …
Public visé : Intervenant·e·s du secteur social et du secteur médico-social, chargé·e·s de projet en économie sociale et solidaire, travailleurs sociaux, bénévoles associatifs, accompagnateurs à l’insertion sociale, chargé·e·s de mission, …
Objectifs pédagogiques
Ce cours propose d’explorer les relations entre les inégalités sociales et les inégalités environnementales à travers la notion de justice environnementale. Il explorera la justice environnementale et la justice sociale à l’épreuve de la crise écologique. Il s’agira tout d’abord d’expliciter les enjeux liés à la dégradation de l’environnement (pollution de l’air, des sols, et des eaux, déforestation, etc.) et comment cela affecte directement la santé humaine (maladies respiratoires, intoxications, malnutrition) et la qualité de vie (perte de moyens de subsistance, insécurité alimentaire) en l’analysant sous le prisme des injustices pour voir comment certains groupes sont plus exposés à ces dégâts. En effet, si les effets de la crise climatique tels que la pollution, la dégradation des écosystèmes, sécheresses, inondations, accès limité aux ressources naturelles, … affectent toutes les populations, les plus vulnérables sont impactées de manière disproportionnée. Ainsi il s’agira d’étudier les injustices environnementales puisqu’elles donnent à voir la répartition inégale des risques environnementaux et ses impacts sur les communautés marginalisées. L’un des objectifs du cours sera donc d’expliciter les interconnexions entre question sociale et question environnementale en discutant la dichotomie persistante entre la lutte contre la pauvreté et la transition écologique. Il s’agira de montrer en quoi et de quelle manière les crises sociales et écologiques sont étroitement liées. Pour ce faire, il s’agira dans un premier temps d’exposer les éléments théoriques et pratiques nécessaire à la compréhension de la crise climatique, et ainsi cerner les enjeux qu’elle soulève autant que les impacts sociétaux qu’elle engendre. Dans un deuxième temps, il s’agira de présenter les liens entre justice sociale et justice environnementale à partir des courants de pensée qui ont traité l’imbrication entre ces deux questions (notamment le mouvement pour la justice environnementale qui émerge aux États-Unis dans les années 1980). En effet, les mouvements sociaux ont joué un rôle important dans la lutte pour la justice environnementale. Des mouvements comme les luttes indigènes pour la protection des terres, le mouvement des droits civiques, ou encore les campagnes pour la protection de la biodiversité ont montré que la transition écologique ne peut être dissociée de la justice sociale. Ces éléments de cadrage permettront d’aborder comment la crise climatique contribue à produire de l’exclusion sociale et de montrer comment les dynamiques de marginalisation (colonialisme, industrialisation, urbanisation) ont renforcé les vulnérabilités face aux risques environnementaux. Cela concerne les communautés marginalisées (ex. : populations autochtones, habitant·e·s des zones rurales et urbaines pauvres) qui subissent de plein fouet les effets des catastrophes climatiques et de la pollution, alors que ces communautés ont souvent peu de pouvoir pour influencer les décisions politiques qui affectent leur environnement.
Par ailleurs, nous aborderons le lien entre justice sociale et environnementale, y compris par le prisme de la pauvreté comme problématique écologique. Nous étudierons comment les inégalités économiques peuvent exacerber la pression sur les ressources naturelles : les personnes en situation de pauvreté, n’ayant pas ou peu accès à des alternatives durables, sont souvent contraintes d'utiliser des pratiques destructrices pour l'environnement (déforestation pour la cuisson, utilisation d'énergies polluantes, etc.). Enfin, alors que le changement climatique aggrave les inégalités structurelles existantes entre les femmes et les hommes, entre le Nord et le Sud global, analyser ces enjeux ne peut pas faire l’économie d’une perspective féministe et décoloniale qui met au jour combien les structures patriarcales et coloniales façonnent les inégalités liées au genre, au handicap, à l’âge, etc. C’est dans ce contexte qu’intervient la critique écoféministe, d’abord contre les catastrophes industrielles (au Nord et surtout dans le Sud global), en parallèle des luttes contre le nucléaire civil et militaire, et des luttes anti-impérialistes et antimilitaristes.
Face à la diversité de ces enjeux, on abordera la façon dont certaines politiques environnementales peuvent avoir des répercussions positives et durables sur l’exclusion sociale, si elles sont conçues de manière inclusive et équitable. Par exemple, des initiatives telles que l'agriculture durable, les énergies renouvelables accessibles à tou·te·s, ou encore la rénovation énergétique des logements sociaux peuvent à la fois réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la qualité de vie des plus précaires. Un développement durable qui intègre ces aspects peut créer des opportunités d'emploi et de meilleures conditions de vie pour les personnes en situation de pauvreté. A l’inverse, d’autres politiques environnementales peuvent générer des impacts négatifs et dommageables sur les populations les plus défavorisées. Ces enjeux contrastés peuvent donner lieu à des controverses environnementales qu’il s’agira d’analyser en cours. On pourra dans ce sens discuter des controverses autour de l’opposition entre croissance économique et sauvegarde de l’environnement, des tensions entre les pays du Nord et ceux du Sud, des débats sur les technologies vertes (nucléaire, énergies renouvelables, etc.) et leurs impacts sociaux, des enjeux de sobriété et de décroissance. Ces controverses révèlent des tensions entre intérêts économiques et impératifs écologiques. Il sera également question d’élargir la réflexion au concept de One Health, qui souligne l’interconnexion entre la santé humaine, la santé animale, et l’environnement. Cela permettra de montrer que les problèmes de santé publique ne peuvent pas être dissociés des écosystèmes dans lesquels les humains vivent. Ce qui permettra de considérer et mieux comprendre les relations entre humains et non-humains en abordant les questions éthiques et philosophiques liées à la biodiversité.
A l’aune de l’ensemble des contenus et approches théoriques et pratiques développés dans ce cours, il s’agira d’analyser la réelle possibilité de mettre en place des solutions plus durables et viables sur le long terme.
Par ailleurs, nous aborderons le lien entre justice sociale et environnementale, y compris par le prisme de la pauvreté comme problématique écologique. Nous étudierons comment les inégalités économiques peuvent exacerber la pression sur les ressources naturelles : les personnes en situation de pauvreté, n’ayant pas ou peu accès à des alternatives durables, sont souvent contraintes d'utiliser des pratiques destructrices pour l'environnement (déforestation pour la cuisson, utilisation d'énergies polluantes, etc.). Enfin, alors que le changement climatique aggrave les inégalités structurelles existantes entre les femmes et les hommes, entre le Nord et le Sud global, analyser ces enjeux ne peut pas faire l’économie d’une perspective féministe et décoloniale qui met au jour combien les structures patriarcales et coloniales façonnent les inégalités liées au genre, au handicap, à l’âge, etc. C’est dans ce contexte qu’intervient la critique écoféministe, d’abord contre les catastrophes industrielles (au Nord et surtout dans le Sud global), en parallèle des luttes contre le nucléaire civil et militaire, et des luttes anti-impérialistes et antimilitaristes.
Face à la diversité de ces enjeux, on abordera la façon dont certaines politiques environnementales peuvent avoir des répercussions positives et durables sur l’exclusion sociale, si elles sont conçues de manière inclusive et équitable. Par exemple, des initiatives telles que l'agriculture durable, les énergies renouvelables accessibles à tou·te·s, ou encore la rénovation énergétique des logements sociaux peuvent à la fois réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la qualité de vie des plus précaires. Un développement durable qui intègre ces aspects peut créer des opportunités d'emploi et de meilleures conditions de vie pour les personnes en situation de pauvreté. A l’inverse, d’autres politiques environnementales peuvent générer des impacts négatifs et dommageables sur les populations les plus défavorisées. Ces enjeux contrastés peuvent donner lieu à des controverses environnementales qu’il s’agira d’analyser en cours. On pourra dans ce sens discuter des controverses autour de l’opposition entre croissance économique et sauvegarde de l’environnement, des tensions entre les pays du Nord et ceux du Sud, des débats sur les technologies vertes (nucléaire, énergies renouvelables, etc.) et leurs impacts sociaux, des enjeux de sobriété et de décroissance. Ces controverses révèlent des tensions entre intérêts économiques et impératifs écologiques. Il sera également question d’élargir la réflexion au concept de One Health, qui souligne l’interconnexion entre la santé humaine, la santé animale, et l’environnement. Cela permettra de montrer que les problèmes de santé publique ne peuvent pas être dissociés des écosystèmes dans lesquels les humains vivent. Ce qui permettra de considérer et mieux comprendre les relations entre humains et non-humains en abordant les questions éthiques et philosophiques liées à la biodiversité.
A l’aune de l’ensemble des contenus et approches théoriques et pratiques développés dans ce cours, il s’agira d’analyser la réelle possibilité de mettre en place des solutions plus durables et viables sur le long terme.
Compétences visées
- Comprendre les enjeux de la crise climatique
- Identifier les menaces environnementales
- Évaluer les impacts de la pollution et autres sur les communautés.
- Faire le lien entre les crises sanitaires et les problèmes environnementaux.
- Développer une posture critique et sensible sur les enjeux du vivant.
- Concevoir la transition écologique comme un vecteur de justice sociale.
Mots-clés
Contenu
- Introduction au concept de crise climatique : historique, enjeux, acteurs, …
- Introduction à la justice environnementale : courants, champs, mouvements civiques, …
- Rôle historique des mouvements sociaux de revendication pour la justice environnementale
- Impacts de la dégradation de l'environnement sur la santé et la vie quotidienne.
- Exclusion sociale due à des facteurs environnementaux.
- Discriminations en lien avec la crise climatique (perspective féministe et décoloniale) : intersectionnalité des risques
- Sobriété et décroissance
- Transition écologique comme levier de l’inclusion sociale.
- Controverses environnementales
- Évolution des dynamiques de marginalisation et leur interaction avec les risques environnementaux.
- Migration et crise climatique
Modalité d'évaluation
Les travaux de validation se feront en continu sous la forme de différents supports mobilisant et valorisant les connaissances acquises. Il pourra s’agir de récits réflexifs, de vidéos, de roman-photo, de travaux collectifs. Des visites apprenantes permettront de rencontrer les acteurs sur le terrain et de saisir la réalité vécue tout autant que les savoirs expérientiels issus des personnes et initiatives rencontrées. Il sera donc question de faire appel à différents outils pédagogiques :
- Apports théoriques (état de l’art, controverses, débat scientifique)
- Travail en coopération
- Production de supports écrits, audio-visuels et/ou sonores
- Études de cas
- Ateliers collaboratifs
- Analyse critique
- Visites apprenantes
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- Niveau d'entrée
- Modalité de l'enseignement
- Programmation semestrielle
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Intitulé de la formation |
Type |
Modalité(s) |
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Intitulé de la formation
Agir pour la transition écologique par les métiers du social et de l’ESS
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Lieu(x)
À la carte
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Lieu(x)
Paris
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Intitulé de la formation
Certificat de compétence Addiction, prévention et santé
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Lieu(x)
À la carte
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Lieu(x)
Occitanie
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Intitulé de la formation
Certificat de compétence Addiction, prévention et santé
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Lieu(x)
Package
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Lieu(x)
Guadeloupe
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Intitulé de la formation | Type | Modalité(s) | Lieu(x) |
Contact
Voir le calendrier, le tarif, les conditions d'accessibilité et les modalités d'inscription dans le(s) centre(s) d'enseignement qui propose(nt) cette formation.
UE
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-
Paris
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Centre Cnam Paris
- Année 2025 / 2026 : Formation hybride soir ou samedi
- Année 2026 / 2027 : Formation hybride soir ou samedi
- Année 2027 / 2028 : Formation hybride soir ou samedi
Comment est organisée cette formation ?2025-2026 Annuel : Formation hybride soir ou samedi
Dates importantes
- Période des séances du 15/09/2025 au 06/06/2026
- Période d'inscription : du 02/06/2025 à 10:00 au 17/10/2025 à 18:00
- Date de 1ère session d'examen : la date sera publiée sur le site du centre ou l'ENF
- Date de 2ème session d'examen : la date sera publiée sur le site du centre ou l'ENF
Précision sur la modalité pédagogique
- Une formation hybride est une formation qui combine des enseignements en présentiel selon un planning défini et des enseignements à distance avec ou sans planning défini.
-
Centre Cnam Paris
-
Paris
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Responsable(s)
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