 
          
            mag'
          
        
        
          
            37
          
        
        
          360 degrés
        
        
          L
        
        
          ’École d’ingénieurs par alternance ITII Picardie a
        
        
          vu le jour à l’initiative de l’Union des industries et
        
        
          métiers de la métallurgie (UIMM), du Mouvement
        
        
          des entreprises de France (Medef) et de quelques entre-
        
        
          prises industrielles picardes dont notre groupe faisait
        
        
          partie, en partenariat avec Promeo, centre de formation
        
        
          des apprentis des industries technologiques. Ces der-
        
        
          nières années, trente jeunes alternants en formation
        
        
          d’ingénieurs (maintenance, mécanique, informatique)
        
        
          ou tertiaires (management, gestion), ainsi qu’une dizaine
        
        
          de salariés du groupe, ont eu l’opportunité de s’y former
        
        
          et de bénéficier de ce superbe tremplin dans leur vie pro-
        
        
          fessionnelle et personnelle. Ce faisant, ils ont contribué,
        
        
          avec leurs équipes, à améliorer nos performances. Un
        
        
          succès qui a valu à Massey Ferguson le premier prix de
        
        
          l’usine de l’année 2016, remis par
        
        
          
            L’Usine nouvelle
          
        
        
          !
        
        
          Lorsque l’on échange avec des diplômés du Cnam, sala-
        
        
          riés de notre société, les premiers mots formulés sont :
        
        
          ouverture d’esprit, pédagogie, investissement, connais-
        
        
          sances, esprit de cohésion, développement de compé-
        
        
          tences scientifiques et managériales, confiance en soi...
        
        
          Des valeurs que l’on souhaite renforcer dans nos entre-
        
        
          prises, quelle qu’en soit la taille ou l’activité.
        
        
          Et c’est bien l’image que j’ai du Cnam en ma qualité de
        
        
          directeur des ressources humaines : celle d’un établisse-
        
        
          ment qui dispense une formation professionnalisante de
        
        
          qualité, reconnue par un diplôme d’État, et qui transmet
        
        
          des valeurs sociales avec lesquelles nous sommes «en
        
        
          phase ». Un ingénieur Cnam privilégiera des secteurs
        
        
          productifs et sera un homme de terrain. Les salariés qui
        
        
          s’y sont formés en continu ont tous en commun le sens
        
        
          de l’effort, la volonté de promotion sociale, l’ambition et
        
        
          l’envie d’apprendre. C’est aussi à mes yeux un établisse-
        
        
          ment qui ne mène pas de politique d’exclusion ou élitiste:
        
        
          au contraire, il permet à un jeune n’ayant peut-être pas
        
        
          eu toute la maturité ou les outils adéquats pour se
        
        
          former à 20 ans, de pouvoir le faire, s’il le décide,
        
        
          quelques années plus tard.
        
        
          Par le biais du Cnam, l’opportunité est ainsi donnée à
        
        
          chacun d’évoluer, ce qui demande au préalable de bien
        
        
          mesurer le chemin à parcourir, tant au niveau du salarié
        
        
          que de l’entreprise, ceci à travers différentes possibili-
        
        
          tés : validation des acquis de l’expérience (VAE), forma-
        
        
          tion en journée, cours du soir ou le week-end, à
        
        
          distance… Ces formations demandent un investisse-
        
        
          ment et un engagement personnel (et familial) consé-
        
        
          quent dans le temps pour réussir pleinement.
        
        
          C’est pourquoi, avant d’engager un salarié dans ce pro-
        
        
          cess particulier de formation, nous évaluons en commis-
        
        
          sion diplômante, le co-investissement nécessaire. Le
        
        
          salarié présente ainsi son dossier face à des membres
        
        
          de la direction afin de tester sa motivation, son potentiel
        
        
          puis de définir les étapes. Ces échanges, en français et
        
        
          en anglais, permettent aussi d’éviter échecs et
        
        
          désillusions.
        
        
          Dans un contexte international où l’anglais est prépon-
        
        
          dérant pour un ingénieur ou un technicien, le niveau de
        
        
          langues à maîtriser est un point à ne pas négliger et
        
        
          même à renforcer. À terme, il faudra également veiller à
        
        
          maintenir, voire à faire progresser le niveau de compé-
        
        
          tences à atteindre. Ceci afin de garantir que les diplômes
        
        
          obtenus bénéficient de la même reconnaissance notam-
        
        
          ment en phase de recrutement. Autre point important :
        
        
          la place des femmes dans ces formations. Elle nécessite
        
        
          que nous communiquions mieux sur les perspectives
        
        
          réelles d’évolution et de carrière.
        
        
          Enfin, lorsque je songe au Cnam, cet établissement
        
        
          «vieux» de 220 ans, c’est d’abord sa modernité qui me
        
        
          vient à l’esprit : pionner dans la VAE et les formations à
        
        
          distance, promoteur de l’innovation et d’ambitieux pro-
        
        
          jets internationaux... le Conservatoire est le lieu d’un
        
        
          bouillonnement créatif permanent.
        
        
          
        
        
          
            Un partenaire de choix pour
          
        
        
          
            la formation des ingénieur·e·s
          
        
        
          AGCO –Massey Ferguson et le Cnam Picardie entretiennent des liens forts depuis 1991, moment de
        
        
          la création de l’Institut des techniques de l’ingénieur de l’industrie (ITII) Picardie, aujourd’hui encore
        
        
          partenaire du Conservatoire. Le directeur industriel et engineering de Massey Ferguson Beauvais en
        
        
          fut le premier président, flambeau que je reprends aujourd’hui avec fierté en tant que directeur des
        
        
          ressources humaines du groupe AGCO.
        
        
          Par
        
        
          Éric
        
        
          Odièvre
        
        
          
            vu d’ailleurs